Face à la dermatose, la MSA se mobilise auprès des éleveurs

Depuis l’arrivée de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France, les agriculteurs touchés bénéficient d’aides de la mutualité sociale agricole (MSA). Pour accompagner au mieux les éleveurs tant sur le plan économique, social que psychologique, la MSA est mobilisée. Dans un communiqué du 19 décembre 2025, la « sécu agricole » réaffirme son soutien total à l’ensemble de la profession agricole, et tout particulièrement aux exploitants agricoles touchés par la DNC.

Troubles psychologiques ou encore soucis économiques, les conséquences de l’épizootie sur les agriculteurs sont nombreuses. La situation financière actuelle couplée à la DNC est comme un coup de massue pour le monde agricole. « Les collègues sont au bord de l’explosion mentalement. Ils sont perdus, certains complètement à la masse », s’inquiète Patrice Brachet, ex-éleveur et sentinelle de la MSA en Dordogne.

« Le réseau a démontré sa réactivité et son sens de la responsabilité »

Conscient de ces difficultés, « l’ensemble des caisses MSA et la caisse centrale sont pleinement mobilisés ». Jean-François Fruttero et François Serpaud, respectivement président et vice-président de cette dernière, tiennent à saluer le travail des caisses locales de leur structure. « Le réseau a démontré sa réactivité et son sens de la responsabilité », souligne-t-il.

Par exemple, les caisses Alpes du Nord, Ardèche Drôme Loire, Bourgogne et Grand Sud ont débloqué 460 550 € de prise en charge de cotisation au bénéfice de 345 exploitants. Par ailleurs, 265 072 € d’aides sociales ont été allouées au bénéfice de 256 exploitants. Concernant les mesures d’accompagnement social, les mesures nationales ont été mobilisées via notamment les aides au répit (remplacement jusqu’à 28 jours). L’aide au répit administratif est aussi mise en œuvre. De plus, des aides extralégales sont systématiquement étudiées avec la mise en place d’aides d’urgence au besoin.

Des aides sociales et économiques

En Haute-Savoie et en Savoie, deux départements très touchés par la dermatose, pour les éleveurs, l’impact psychologique a été aussi important que l’impact économique. De ce fait, 30 bénéficiaires de la MSA ont perçu le revenu de solidarité active (RSA). Dans les Pyrénées-Orientales, autre territoire fortement atteint par l’épizootie, une pré-étude des dossiers a été réalisée par la MSA sans solliciter les éleveurs afin de déterminer les droits RSA, prime d’activité et complémentaire santé solidaire potentiels.

En dehors des aides sociales et économiques, la MSA déploie des démarches tel que « aller vers » consistant à contacter par téléphone, par SMS ou encore par mail les agriculteurs potentiellement en détresse. « Depuis plusieurs mois, y compris 7 jours sur 7 », les équipes de la « sécu agricole » (travailleurs sociaux, conseillers en entreprises, préventeurs, équipes d’accueil, équipes de direction) sont mobilisées.

En plus de sa mobilisation dans les départements touchés par la dermatose nodulaire contagieuse, la MSA explique se préparer à une éventuelle « extension de la maladie à d’autres territoires ».